
Les Commerçants Français Déclarent la Guerre à la Fast-Fashion Chinoise : Un Combat Épique dans l’Arène Économique
Le paysage du commerce en France s’agite comme un vieux serpent à sonnette. Face à une inflation rampante, les commerçants français, unis comme jamais, ont sorti le grand jeu : une proposition de loi pour faire tomber les géants e-commerce chinois. D’ici à ce que l’on doive mettre en place un nouveau ministère de la Propagande contre les « fast-fashion » , il y a un pas, mais pourquoi se priver de quelques bonnes idées ?
Cette semaine, le Conseil du Commerce de France (CDCF) et la Confédération des Commerçants De France (CCF), deux fédérations si sérieuses qu’on se demande si elles ne portent pas des cravates en béton, ont adressé une lettre ouverte au gouvernement. À l’ordre du jour : l’éradication de Temu, Shein et AliExpress, ces sites tant prisés par les fashionistas en quête de bonnes affaires.
Dans leur missive de quatre pages – un véritable chef-d’œuvre de l’art épistolaire moderne – les fédérations n’ont pas seulement mis les pieds dans le plat, elles ont plongé à corps perdu. Il faut dire que le prix de la mode à petit budget pose un problème : ne pas respecter les normes de l’Union Européenne, c’est un peu comme ne pas être fichu d’arriver à l’heure à un mariage. Selon le CDCF et le CCF, entre 85% et 95% des produits de ces sites sont en infraction avec ces fameuses normes. On se demande même si le comité aurait pu trouver un pourcentage plus alarmant.
Mais au-delà de ces craintes bien fondées – qui pourraient faire rougir d’envie une campagne publicitaire d’un grand avocat des consommateurs – il semblerait que la concurrence déloyale, cette terrible bête noire des commerçants, soit aussi dans la ligne de mire. Les fédérations ne se contentent plus de râler contre les prix bas des produits : elles brandissent le Code de la consommation comme un flambeau sacré. La DGCCRF pourrait donc tout bonnement demander la suspension de ces sites. Voilà qui ferait plaisir aux mamans qui ont toujours rêvé de voir leurs enfants porter des vêtements conçus avec amour plutôt qu’avec un ratio de plastique comparable à un flacon de soda.
Il est encore trop tôt pour savoir si cette offensive divisionnaire portera ses fruits, mais la mobilisation des commerçants est si massive qu’on pourrait croire à un lever de rideau sur le prochain blockbuster de l’été. Plus de 230 enseignes ont répondu à l’appel, un vrai rassemblement de super-héros du commerce.
En attendant, AliExpress, Shein et Temu, s’ils se sentent un tant soit peu affectés, semblent pour l’heure aussi silencieux qu’un chat sur le point de recevoir son vaccin. La lutte pour la suprématie économique est lancée, et à ce rythme, le commerce européen pourrait, qui sait, voir un jour le bout du tunnel. Dans tous les cas, les commerçants français ne sont pas prêts à abandonner leur quête pour défendre la mode de chez nous contre les affres de l’outre-mer… à lire leurs lignes, on se demande même s’ils n’envisagent pas une guerre de tranchées sur le catwalk.