
Emmanuel Macron : le président au grand déballage
Mardi 13 mai, Emmanuel Macron a décidé de se plonger dans un long bain médiatique de plus de trois heures sur TF1. Un moment d’introspection, ou plutôt un tête-à-tête avec le désespoir, car tout le monde l’attendait au tournant. Avec l’espoir de reconnecter avec les Français après une dissolution de l’Assemblée nationale aussi glissante qu’une peau de banane, le président s’est retrouvé au milieu d’une arène peu amicale, entouré de députés, syndicalistes et autres figures de la société civile. Un casting de choix qui a rapidement pris des allures de tribunal.
Avec des questions acerbes sur l’emploi, la retraite, et tout ce qui concerne la fiscalité, le président a fini par ressembler à un élève de seconde en rattrapage. À la fin, sa chantonnette sur le « tous ensemble » résonnait comme une mélodie funèbre dans une salle vide. Alors que l’on s’attendait à des promesses de référendums flamboyants sur des réformes qui feraient rêver, Macron a fait preuve de la même précision qu’un horloger suisse… en pleine tempête. Les sujets des référendums ? Mystère ! Peut-être qu’il attend que les étoiles s’alignent ou qu’une mouette crie à l’unisson.
Et que dire de son premier ministre, François Bayrou, qui a dû se sentir aussi utile qu’un parapluie dans un ouragan. Le président a réaffirmé sa confiance dans un contexte où Bayrou lui-même ne doit pas se sentir en très bonne posture. Ah, la fiscalité ! Cette belle histoire d’amour que le président préfère laisser au Parlement, comme un enfant confiant ses jouets à la babysitter.
Sur la question des référendums, Macron a su faire preuve d’une diplomatie de plomb : pas question de toucher à l’immigration, hein ? Ni de frotter le sujet des retraites, qui, à ce stade, semble plus brûlant qu’un barbecue en plein été. Seule constante : le mantra de travailler plus, produire plus, mais sans augmenter les impôts. Une stratégie qui rappelle un peu un élève qui promet de travailler dur pendant qu’il passe son temps à faire des châteaux de sable.
En somme, si Macron espérait faire de cette émission un retour en grâce, il a plutôt offert un spectacle de marionnettes dont les fils seraient désormais bien trop emmêlés. La conclusion ? Peut-être qu’un bon vieux silence aurait été la meilleure des réponses. D’ici à la prochaine dissolution, le monarque pourrait sérieusement envisager de retrouver le calme du bureau présidentiel, armé de sa plume et de son courage. On se demande s’il parviendra à sortir de cette tempête… ou s’il finira par nager avec les poissons.